Le blog de sherrycan.over-blog.com

Pourquoi cette question?

Pourquoi je me la pose aujourd'hui...

Je n'ai jamais considéré l'écriture comme une évasion!

C'était un plaisir de partager mes aventures...

C'était facile de laisser filer ma plume au gré des vents et des marées!

Obligé de te délaisser, cher Sherrycan, je m'ennuie de toi, des aventures où tu me menais, du monde que tu m'ouvrais, des jolis ports que je découvrais...

Je te promets, je reviendrai, nous reprendrons la mer...

Nous vaincrons!

L'écriture nous aide à rêver.

Elle nous ouvre plein de portes.

Derrière chacune une nouvelle surprise apparaît...

Là, je ferme le yeux, j'imagine...

Je me vois seul à bord, le soleil se couche et Jurion brille déjà pour m'indiquer le sud. Pas besoin du GPS, j'ai le temps et des provisions.

Les côtes du Portugal sont déjà loin, dans trois jours je serai à Madère...

Plus exactement à Porto Santo, une petite île de cet archipel, surnommée l'île dorée.

J'irai à Vila Baleira visiter la maison-musée de Christophe Colomb.

J'irai taper des balles au club Porto Santo Golfe conçu par Ballesteros.

J'irai sur ses magnifiques plages, je plongerai dans ses eaux limpides. Je prendrai la corde accrochée à un pieu sur la plage qui sert de rampe pour descendre à la profondeur de 20 mètres, j'irai nager dans les bancs de poissons, là où je n'en ai jamais vu autant, de la sardine au Barracuda.

Je nagerai comme eux sans soucis, flottant entre deux eaux, insouciant...

Finalement, c'est chouette de faire caréner mon bateau à Royan!

Voilà l'occasion de faire une petite sortie en tout début de saison...

Le 27 mars à 15H45 la grue montera le Sherrycan sur le chantier.

Quelques frayeurs deux jours avant! Le moteur ne veut pas démarrer!

Un gentil voisin m'aide à résoudre le problème.

Je profite de l'ouverture de la porte du port pour aller me mettre sur le ponton d'attente du chenal afin d'être sûr de pouvoir partir le lendemain.

Des problèmes à la porte sont signalés et si elle ne s'ouvre pas je risque de rater la marée.

Je prends de la marge, le GPS m'annonce mon arrivée à Royan pour 14H30.

Comme il n'y a pas de vent, avec le moteur je garde une vitesse constante.

Plus ou moins car la vitesse du courant varie en fonction de l'heure de la marée.

Mais je peux ajuster au moteur...

Le retour par contre fut un régal! Avec cependant une arrivée un peu stressante.

Le vent faible à modéré était presque de face. Cela m'a permis de naviguer à la voile grâce à la marée montante et surtout de profiter d'une navigation de presque 6 heures, le double d'un trajet en ligne droite.

Cela tombait bien car je ne pouvais pas rentrer au port trop tôt avant la marée haute aux alentours de minuit, à cause d'un coefficient très bas.

J'ai aussi croisé sur ma route Ariane 6

L'entrée du port de Mortagne est difficile de nuit et celle-là était particulièrement noire. Heureusement j'ai une lampe puissante à bord qui permet d'éclairer les catadioptres sur les piquets du chenal.

J'ai eu quand même eu un moment d'inquiétude quand je me suis rendu compte que cette lampe n'avait plus été chargée depuis l'an passé.

Heureusement j'ai à bord un adaptateur branchable sur la prise allume-cigare!!!

Sans lampe, j'avais de fortes chances de me planter dans la vase et de passer de longues heures à attendre la marée du lendemain.

j'aperçois les 9 éclats de la bouée cardinale. Elle se trouve à l'emplacement d'un phare de l'époque héroïque quand le port de Mortagne servait de base d'approvisionnement en céréales à destination de Bordeaux.

C'est le seul repère dans la nuit indiquant la proximité du chenal!

Il es temps d'affaler les voiles.

Il s'agit maintenant de trouver la bouée rouge d'entrée encore en eau profonde. Elle n'est pas éclairée! Je m'y dirige grâce au GPS cartographique et ma grosse lampe bien sûr. Je peux la contourner sur babord car la marée monte encore.

Je braque ensuite mon phare sur le premier piquet rouge sur lequel je me dirige et ensuite le deuxième avant de repérer les piquets verts. Il faut absolument viser le centre de l'entrée du chenal car ses rives en pentes légères s'y enfoncent sournoisement.

Le chenal est un trou noir et sinueux. Là aussi ma lampe fut d'une grande utilité.

Quand les coefficients de marées sont faibles, il y a forcément peu d'eau. Donc il s'agit de bien tenir le milieu du chenal et à l'arrivée de donner des gaz à l'apontage sinon on se retrouve bloqué dans la vase sans accès au ponton.

Dini, tenue au courant par téléphone, fut très soulagée....

Le Malade imaginaire a été un grand succès.

Mais aussi, pour moi, une période de stress jusqu'alors inconnue.

Après deux répétitions où tout avait été sur des roulettes, je me suis donc permis d'aller retrouver mon cher Sherrycan. Il attendait d'être désarmé pour l'hiver!

Pendant huit jours j'ai fait la fête avec lui et mes amis, au point qu'au retour, le weekend précédant le spectacle, j'en avais oublié mon texte. Je n'en ai pas dormi...

Il m'a fallu deux représentations avant de le maîtriser à nouveau.

Merci encore à mes amis comédiens pour le soutien qu'ils m'ont apporté pendant la représentation.

Noël dans les Vosges....

Pas de neige mais une ambiance chaleureuse...

Nouvel An au bord du Rhône au croisement des départements de la Savoie, de l'Isère et de l'Ain.

La neige à 150 kilomètres de là.

Voilà quelques photos à ajouter à l'album des bons souvenirs...

Une façon de bien commencer l'année 2023...

De retour à Bruxelles, les occupations théâtrales ont repris le dessus. Je participe dorénavant au comité de lecture à la recherche de nouvelles pièces à jouer pour la saison 2023 - 2024.

Avec le golf, quand les terrains sont ouverts, ça devrait permettre de tenir jusqu'au printemps.

Bonjour Sherrycan,

Cela fait un moment !!!

Oui , des ennuis de santé nous ont fort occupé .

Sans toi ce Blog n'a pas beaucoup d'intérêt .

Alors , maintenant que nous allons mieux , nous revoilà près de toi .

Les blessures de la vie sont loin de ton élément , la Mer ...

Tu connais les voyages , les escales et parfois les tempêtes.

Tu joues avec les courants , tu sautes les vagues , tu te bats contre les éléments .

Tu es le compagnon de l'Aventure .

Nous sommes de retour , tout va bien , enfin presque bien ...

N'aie crainte, tout va bien ...

Pourtant j'ai eu peur, pas la peur que tu connais.

Avec toi , ce sont des frissons , parfois des questions .

Avec toi , tout est sensation .

Sur terre tout est émotion !

Elle nous a noué le ventre , donné des cauchemars et rongé les sangs .

Toi , toujours fidèle au poste , tu piaffes d'impatience , je le sais ...

Rassures-toi , nous reprendrons la mer, un peu la Gironde cette fois , le grand large ensuite .

Entretemps nous sommes à l'appartement près de toi.

L'ambiance y est chaleureuse , la vie suit le rythme des marées , elle s'écoule lentement à l'allure des gens pas pressés .

Coen et Ariane, nos hôtes , ont eu la bonne idée cette année d'installer une cuisine professionnelle pour aider leurs trois enfants à développer une idée géniale , un genre de garden party pendant le temps des vacances.

Ce soir est la dernière de la saison . L'apéro du patron nous installe immédiatement dans l'ambiance, la soirée accompagnée d'excellents petits plats est délicieuse.

Nous l'avons terminée sur le balcon bordé de vignes ...

Je l'attendais depuis longtemps ce vol!

La météo nous a finalement été favorable...

Pour mémoire mon équipier du mois d'avril, pilote de chasse à la retraite depuis peu, fait de l'instruction les week-ends à la base aérienne de Cognac.

Ce dimanche 12 juin, notre décollage est prévu à 11 heures.

Les dernières informations météos nous annonce un ciel dégagé dans la direction de l'Estuaire de la Gironde.

Philippe fait le Check-Up dès la sortie du hangar .

Et enfin le décollage. Sous la pluie...

Heureusement seulement quelques gouttes, le temps de décoller...

Dix minutes pour atteindre la Gironde et nous voilà déjà en approche de Mortagne.

Nous avons fait deux passages au-dessus du port pour saluer le Sherrycan et les copains?

Est-ce l'émotion ou ma maladresse qui ont dévié ma vidéo?

Les deux sans doute! N'empêche, en regardant attentivement, vous verrez d'abord le port à flot où se trouve mon voilier et ensuite le chenal d'accès avant de descendre la Gironde vers Royan.

Nous longeons la rive non seulement pour voir Talmont et les falaises des troglodytes mais aussi par sécurité car, Philippe me l'apprend, comme nous n'avons pas de gilets de sauvetage à bord, il vaut mieux faire un atterrissage qu'un amerrissage en cas de problème!

Déjà la fin du voyage!

La navigation à voile et l'avion ont pas mal de points communs, l'aventure,  la maîtrise et dans les deux cas, l'expérience est indispensable.

Mais si vous voulez voyager vite, prenez l'avion car le voilier est le moyen de transport pour aller le plus lentement à un endroit où vous ne vouliez pas aller.

Merci Philippe et à nos prochaines aventures...